Quand l'expression "croire sur parole" prend tout son sens....


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Girl and bible, Harold Knight, 1928

“Tu lis encore ce livre?” 

C’est une question que j’ai bien souvent entendue au cours des 14 dernières années. Mes enfants, mon mari, des membres de ma famille qui me voient assise à la table de la cuisine ou enfoncée au fond d’un fauteuil, ma Bible sur les genoux et toujours (toujours!) un carnet et un crayon à la main. Cela donne une posture souvent inconfortable et un équilibre de pages assez précaire. Et cela suscite en effet pas mal de questions. 

Pourquoi lire et relire les mêmes pages ? Que peut-on trouver de si passionnant à la relecture des mêmes mots? des mêmes paroles? que peut-il y avoir de si intéressant dans une série de livres écrits par des étrangers en des temps lointains? 

Ma réponse est simple: cette parole donne la vie! 

Cela peut paraitre un peu fou, carrément excessif, mais c’est pourtant vrai. 

Pour vous l’expliquer, laissez-moi vous raconter l’histoire d’un haut-fonctionnaire, c’est-à-dire un homme qui travaillait certainement pour le roi Hérode. Il habitait à Capernaüm et il avait une enfant malade. Comme beaucoup d’autres juifs, il avait entendu parler des miracles faits par Jésus. Quand il apprit que celui-ci était de retour dans la région, il courut le retrouver à Cana. Google maps, mon ami, nous indique que pour parcourir cette distance à pied, il faut aujourd’hui environ 8 heures).Le voyage lui prit donc au moins une journée. On peut l’imaginer, courant sur les chemins, plein de l’espoir de rencontrer celui qui sauve, plein d’angoisse de le manquer, d’arriver trop tard. Une journée d’espoir. 

Quand il arrive enfin à lui, il supplie Jésus de sauver son fils. Oubliant toute la dignité que lui confère son rang, il supplie. Il attend de lui que Jésus se déplace jusqu’à sa maison, à son fils malade. Mais la réponse de Jésus est inattendue: “A moins de voir des signes miraculeux et des choses extraordinaires, vous ne croirez pas?” (jean 4:48) mais le haut-fonctionnaire croit déjà. Il ne doute pas une seconde que Jésus va venir l’aider. Il répète sa requête. Il insiste :“Viens vite”. Mais Jésus constatant sa foi, ne répond pas à sa prière comme il l’aurait voulu. Il faut bien dire qu’Il le fait rarement… Au lieu de se déplacer, il lui donne sa parole:

“Va, lui dit Jésus, rentre chez toi, ton fils vit”. 

Moi aussi, quand j’ai vécu ma conversion, j’ai demandé à Dieu de me donner des signes fort de sa présence. Je voulais, comme le haut-fonctionnaire, comme les “gens” de Galilée, qu’il me donne des signes forts, concrets, miraculeux (comme si son appel à la foi n’était pas déjà en soi un signe miraculeux.. mais c’est un sujet pour un autre poste…). Au lieu de cela Il a pointé vers sa parole. Le jour où j’ai ouvert ma première Bible et découvert Sa Parole, ce jour-là que j’ai ressenti le vrai miracle. Je n’ai pas tout compris. C’était une lecture difficile et souvent frustrante. Mais je me suis immergée dans cette Parole. J’ai ressenti de façon presque tangible que les écailles me tombaient des yeux. Cette Parole, jour après jour m’a changée. 



Ce que j’y lisais, au milieu d’histoires de famille chaotiques, de noms étranges, de terribles batailles, c’était l’amour de Dieu. Et ses promesses. Comme le haut-fonctionnaire, j’ai “cru Jésus sur parole” (Jean 4:50).

N’est-elle pas amusante cette expression: “croire sur parole”? 

Dans mon cas, comme dans celui du haut-fonctionnaire, elle a pris un sens tout à fait concret. J’ai entendu la Parole, j’ai cru les promesses qui m’étaient faites. Promesses de joie, de paix, d’amour, de rédemption, de justice, de vie éternelle. C’est SUR cette Parole que ma foi c’est établie, page après page. 

La lecture du témoignage de son infaillible amour m’a transformée. 

Et c’est alors que d’autres paroles ont perdu leur pouvoir sur moi: celles du jugement des autres, des réseaux sociaux, de la société de consommation et sa rhétorique mensongère. Et puis, plus profondément, celles, en moi-même, qui me disaient que je n'avais pas de valeur, que j’étais sans intérêt, maladroite, mauvaise.

La Parole de Dieu a fait taire toutes ces voix. J’ai cru ce qu’il me disait de moi et de Lui. 

Dans la maison du haut-fonctionnaire, quand tous ont constaté que l’enfant était bien vivant, que sa guérison coïncidait parfaitement avec le moment où Jésus avait parlé: tous ont cru. Je suis toujours étonnée par ces épisodes où les personnages qui rencontrent Jésus et ont foi en lui découvrent une autre foi après l’avoir entendu.

Leur foi est fortifiée par leur rencontre avec Lui. 

Ici sous l’effet de sa parole un enfant retrouve la vie. 

La Parole de Jésus est source d’une nouvelle vie, pour l’enfant, comme pour le père: “ton fils vit”. Sa Parole crée, sa parole révèle son royaume ici et maintenant. Sa parole peut faire des miracles en nous aussi, elle nous donne une nouvelle vie. 

Elle est cette présence de Dieu dans ma vie, celle que j’appelais de tout mon coeur. Elle est là, accessible. 

Il suffit d’ouvrir LE livre. 

Comme le haut-fonctionnaire, nous aussi nous pouvons courir vers lui, nous tourner vers lui, tendre l’oreille. Parce que Sa voix est la seule qui donne la vie. 


Je ne sais pas si , comme moi il y a 14 ans, vous n’osez par ouvrir cette Bible qui traine dans votre tiroir, si vous avez envie d’en découvrir plus, ou si vous en êtes un lecteur assidu …. mais j’espère que vous oserez ouvrir ses pages, découvrir ces étranges histoires. 

Il existe toutes sortes d’outils pour vous aider à comprendre ces textes qui peuvent paraitre difficiles à comprendre. 

Par exemple: Bible Project crée des vidéos magnifiques qui aident à donner du sens aux différents livres de la Bible. Elles sont accessibles sur Youtube. 

Mes amis, je vous souhaite de découvrir la richesse de cette Parole qui sauve. 

Merci d’avoir lu ce billet!

à bientôt, 

Sophie 



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